Un Français de plus de 30 ans sur deux est obèse ou en surpoids

Près d’un Français sur deux de plus de 30 ans est concerné par un excès de poids. C’est ce que révèlent les premiers résultats de la cohorte Constances publiés dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de Santé publique France. Aujourd’hui portée par l’Inserm et la Caisse nationale de l’As

La cohorte Constances est un dispositif de recherche unique en France lancé en 2012 après une phase pilote en 2009. Aujourd’hui, Constances rassemble les données relatives à la santé de plus de 110 000 volontaires de 18 à 69 ans. Les volontaires, affiliés au régime général de l’Assurance Maladie, sont tirés au sort. Tous les 5 ans, ils sont invités à passer un examen de santé dans un des 22 centres d’examens de santé (CES) de l’Assurance Maladie répartis sur 20 départements et répondent à un questionnaire tous les ans. La mobilisation des Centres d’examens de santé dans la mise en œuvre de la cohorte Constances, intervient conjointement à leur mission historique auprès des personnes éloignées du système de santé.

« Les données de la cohorte permettent d’analyser l’état de santé de la population et de mieux comprendre ce qui se passe tout au long de la vie. Après plusieurs années de recrutement, nous avons pu analyser les données et fournir des premières estimations, en particulier sur la prévalence du surpoids et de l’obésité » explique Marie Zins, coordinatrice pour l’Inserm de la cohorte Constances.

Prévalence du surpoids et de l’obésité en France

Concernant la prévalence du surpoids et de l’obésité, les données de près de 29 000 participants, âgés de 30 à 69 ans en 2013, ont été étudiées. Près d’un Français sur deux serait en excès de poids et l’obésité globale, définie par un IMC > 30kg/m2, avoisinerait les 16% tandis que l’obésité abdominale, définie par un tour de taille ≥94 cm pour les hommes et ≥ 80 cm les femmes, s’avère bien plus fréquente (entre 41,6 et 48,5%).

Ces données confirment les tendances observées dans l’enquête ObÉpi (2012) qui recueille, tous les trois ans, des données sur la prévalence du surpoids et de l’obésité. Dans cette enquête, les participants sont interrogés par téléphone sur la mesure de leur tour de taille et leur poids. Dans Constances, contrairement à l’enquête ObÉpi, le protocole de mesure de l’IMC et du tour de taille est standardisé dans les Centres d’examens de santé (CES), où des professionnels de santé procèdent aux mesures.

Prévalence de l’obésité globale en France

Des précisions en fonction de l’âge et des revenus sont également présentées dans l’étude et les données permettent d’identifier les lieux/régions, parmi les départements analysés, où la prévalence de l’obésité est la plus forte. Il s’agit du Nord, pour lequel la prévalence de l’obésité atteint 25,6%, et la Meurthe et Moselle (22,9%). Paris est le département le moins touché par l’obésité, avec une prévalence de 10,7%.

Vers les 200 000 volontaires

La cohorte nationale française d’adultes bénéficie d’un financement dans le cadre des Investissements d’Avenir. Initialement mise en place par l’Inserm, la Cnamts, l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, la taille et le fonctionnement de la cohorte Constances sont équivalents à ceux d’autres grandes cohortes en cours de constitution en Europe. Des collaborations européennes permettent déjà des recherches à très grande échelle et des comparaisons internationales inédites.

L’objectif est d’inclure 200 000 personnes volontaires. Vous êtes volontaires? Vous souhaitez participer ?

www.constances.fr

Pour aller plus loin :


Autres articles

  • Boissons énergisantes : face aux risques avérés, une réglementation s’impose

    Lire l'article

  • Boissons énergisantes: l'ANSES identifie les risques associés aux boissons énergisantes

    Lire l'article

  • L’ostéoporose, un mal qui frappe au cœur des os

    Lire l'article

  • Remplacer le soda par du lait, du café ou du thé diminuerait le risque d’accident vasculaire cérébral

    Lire l'article

  • Le fromage jouerait un rôle important dans le fameux french paradox

    Lire l'article

  • Avis scientifique sur l'apport maximal tolérable en vitamine D

    Lire l'article