Je mange ce que tu manges: Alimentation maternelle et épigénétique

Les futures mamans, les nouvelles mamans et les mamans aguerries s'inquiètent souvent de la façon dont leur alimentation affectera leurs enfants. Avec les taux élevés d'obésité infantile, certaines mères s'inquiètent plus que jamais de ce qu'elles consomment.
Bien que cela puisse être une discussion qui inclut les pesticides sur les aliments, les produits chimiques dans les nettoyants et même la pollution de l'air, concentrons-nous sur l'alimentation.

Il a été démontré qu'un prédicteur important de l'IMC du futur enfant est l'IMC de sa maman avant sa grossesse (1). Cette prédiction provient de deux sources, l'environnement (comment les parents mangent influencent directement la façon dont les enfants mangent) et la génétique (en particulier l'épigénétique).

L'épigénétique est la façon dont nos cellules contrôlent l'expression des gènes sans modifier la séquence d'ADN du noyau et peuvent inclure à la fois la méthylation de l'ADN et la modification des histones. Il est régulièrement rapporté que le régime alimentaire maternel peut modifier directement les sites de liaison de l'ADN (2) et la méthylation de l'ADN (3) chez la progéniture des mères nourries avec des régimes riches en graisses.

Ces régimes riches graisses, principalement constitué d'aliments à forte densité énergétique (45% des apports caloriques/aliments, provenant des lipides), reflètent essentiellement le régime occidental.

Bien que ce ne soit certainement pas une liste complète de publications sur ce sujet, il est sûr de dire que l'alimentation maternelle peut influencer le risque d'un enfant de développer une obésité grâce à l'épigénétique (4).

D'où l'idée que tout ce que vous mangez, votre bébé en profites aussi.

Même si ce concept n'est pas nouveau, il est plus important que jamais d'éduquer les mères (et les pères!) sur l'influence de leurs alimentations sur la composition corporelle de leurs futurs enfants et sur leur risque global de maladies liées à l'obésité.

Plusieurs études ont montré des interventions dans les habitudes alimentaires et des exercices pour réduire l'obésité et le risque de maladies associées (5, 6, 7, 8).

La solution ? La mise en œuvre de ces changements dans les routines et les habitudes alimentaires familiales afin de changer la trajectoire de l'épigénétique bien avant que votre petit ne fasse la taille d'un grain de riz.

Pour aller plus loin :
1. Schou-Anderson et al, 2012
2. Aagaard-Tillery et al, 2008
3. Dudley et al, 2011
4. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5357455/
5. http://tees.openrepository.com/tees/bitstream/10149/58226/1/58226.pdf
6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1876697/
7. http://www.wageningenportals.nl/sites/default/files/resource/lancet_series_2013_article_2.pdf
8. http://wp.ufpel.edu.br/obesidadediabetes/files/2013/10/Interventions-to-prevent-obesity-in-children-and.pdf


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